Actualités
L’indemnisation des réparations locatives requiert la justification d’un préjudice
Par trois arrêts de la Cour de cassation publiés au Bulletin du 27 juin 2024, la Cour a rappelé que le bailleur doit justifier d’un préjudice effectif pour être fondé à solliciter une indemnité.
Régularisation des autorisations d’urbanisme : les pouvoirs du juge administratif précisés
Si une "mesure de régularisation" notifiée après l'usage de l'article L. 600-5-1 du code de l'urbanisme par le juge ne permet pas de régulariser le vice qui affecte l’autorisation d’urbanisme, cette dernière doit être annulée.
Référé en matière d'urbanisme : présomption d'urgence et achèvement
Le Conseil d'Etat, qui ne se prononce pas expressément sur le critère de l'urgence, mais rend cependant sa décision au visa de l'article L. 600-3 du code de l'urbanisme, semble infléchir sa position et exiger que le complet achèvement soit démontré pour renverser la présomption d'urgence.
Habitation légère de loisirs et loi Littoral
Lorsque la construction d'une HLL n'est pas soumise à l'obtention d'un permis de construire, elle ne peut être remise en cause au motif de la violation de la Loi Littoral.
Distance minimale entre les bâtiments agricoles et les habitations
La présence d’habitations s’apprécie concrètement, à la date à laquelle le maire statue sur la demande de permis de construire portant la construction d’un bâtiment agricole.
La date apposée par un tiers sur un testament olographe n’emporte pas nécessairement sa nullité
Un testament olographe daté par un tiers est valable si des éléments intrinsèques à l'acte, éventuellement corroborés par des éléments extrinsèques, établissent qu'il a été rédigé au cours d'une période déterminée et qu'il n'est pas démontré qu'au cours de cette période, le testateur ait été frappé d'une incapacité de tester ou ait rédigé un testament révocatoire ou incompatible. La mention d'une partie de la date figurant sur le testament, écrite de la main du testateur, peut constituer un élément intrinsèque à l'acte
Permis tacite et refus d'avis conforme : le maire doit retirer
Le maire est tenu de retirer une autorisation d'urbanisme tacitement née à la suite du refus opposé par une autorité saisie pour avis conforme sur la demande.
Auto-saisine de la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) : le Conseil d’État en précise le champ d’application et les modalités
La CNAC peut donc s’auto-saisir des projets portant à la fois sur la création de plus de 20 000 m2 de surface de vente, mais aussi des projets d’extension dont la surface de vente après leur réalisation excède cette surface.
Modification d’un PLU sur demande du Préfet : l’enquête publique n’est pas optionnelle
Les modifications apportées à un PLU à la suite de demandes en sens formulées par le Préfet doivent faire l'objet d'une nouvelle enquête publique lorsqu'elles portent atteinte à l'économie générale du plan.
Permis de construire et domaine public
Lorsque la qualité du pétitionnaire à déposer sa demande sur le domaine public est contestée, son contrôle est restreint à la recherche de la pièce visée à l’article R. 431-13 du code de l’urbanisme. Le juge ne peut pas se fonder sur l’absence de déclassement et de transfert de la propriété de la parcelle au pétitionnaire pour dénier à ce dernier la qualité de demandeur.
Taxe sur les bureaux et locaux commerciaux en IDF : un « data-center » n’est pas un local de stockage
Les propriétaires de locaux à usage de bureaux, de locaux commerciaux, de stockage ou encore de surfaces de stationnement situés dans la Région Ile-de-France sont tenus de s’acquitter d’une taxe annuelle. Le Conseil d’Etat était amené à répondre à la question suivante : un data-center est-il un local de stockage au sens de ces dispositions ?La réponse est négative
L’intérêt à agir s’apprécie à la date d’affichage de la demande de permis en mairie
L’intérêt à agir est apprécié en tenant compte des constructions environnantes existant à la date d’affichage de la demande en mairie, la circonstance que de nouvelles constructions aient été réalisées postérieurement à cette date ne saurait priver le requérant d’intérêt à agir.
Travaux sur constructions existantes et régularisation (L.600-5-1) : illustration
Si la régularisation implique de démolir des bâtiments existants afin de faire en sorte qu’ils respectent, une fois reconstruits, les règles d’implantation, alors elle est de nature à porter au projet un bouleversement tel qu’elle en changerait la nature.